La guerre technologique
octobre 23, 2019 par Paco CAILLAUD
Bonjour à tous, dans cet article, nous allons parler de la guerre technologique qui a lieu en se moment même. Quand on pense guerre on pense arme à feu et morts mais là nous sommes plus proche de ce que l’on appelle une guerre froide. Les deux antagonistes sont le géant Chinois et le Mastodonte Américain, mais celle-ci implique aussi l’Europe qui est prise entre deux feu. Ainsi à travers notre article nous approfondirons les points de vues de chaque pays puis nous analyserons l’impact de celle-ci par rapport au monde.
L’origine du conflit et le point vue américain
En mai 2019, Donald Trump créa un véritable coup de tonnerre sur la planète high-tech. Le Président des États-Unis signait un décret interdisant aux entreprises américaines de collaborer avec Huawei. Cause officielle : des accusations d’espionnage et d’exploitation de données. Plusieurs articles interprètent, que le Président américain craint pour ses multinationales dans la course à la 5G et aux technologies de demain. Pour lui pas question de voir le géant chinois remporter la guerre technologique, Mais certains évoquent d’autres raisons. Un ancien conseiller du consulat chinois de New York, cité par le South China Morning Post, estime ainsi que l’échec de Huawei reflète les craintes grandissantes des autorités américaines concernant les investissements chinois : « Les États-Unis sont très inquiets à propos de la croissance de l’industrie high-tech chinoise. Ils craignent que des technologies américaines soient transférées en Chine par le biais de fusions et d’acquisitions. »
Si Huawei est visée, c’est parce qu’elle représente la plus grande menace pour Donald Trump. L’entreprise est le numéro 2 mondial des smartphones devant Apple et s’annonce comme l’un des acteurs majeurs de la 5G en Europe. Après une première rencontre, Donald Trump et Xi Jinping semblaient avoir trouvé un accord commercial. Mais le Président américain a augmenté les frais de douanes pour tous les produits en provenance de Chine.
Trump a alors placé la firme sur la liste noir , le constructeur n’avait plus le droit de collaborer avec des firmes étasuniennes ni avec le moindre groupe étranger utilisant des technologies américaines.
La réponse Chinoise
Malgré que les chinois soit soumis au décret des États-Unis. Malgré que les canadiens ait arrêté la directrice financière de Huawei pendant un déplacement au canada sous demande des autorités américaines. Le PDG de Huawei estime que cette arrestation est totalement politique. 7 mars 2019 Huawei a porté plainte contre les EU pour l’interdiction des produits Huawei.
Conséquence pour les futurs mobiles Huawei
La vente de d’équipements (et des téléphones) Huawei continu en Europe et en Asie.
Google retire sa licence Huawei à Google donc cela signifie pour le constructeur : Plus de Play Store ou de produits Google à l’avenir et aucune possibilité de les ajouter manuellement. Huawei incite les développeurs pour faire en sorte que le marché des applications mobile continue a évolué. Actuellement il y aurait seulement 45 000 applications grâce à l’App Gallery contre 4 millions d’applications sur Android.
Côté de l’innovation la Chine a aussi récemment investie dans des entreprises chinoises. Cela fait parti d’un plan d’initiation prévu à terme pour 2025.
La Chine veut être dominante dans l’high-tech. La Chine devient le pays qui dépense le plus de brevet devant les US et le Japon. +1.8 millions de brevets ont été déposé seulement en 2017.
Et l’Europe dans tout çà ?
Alors que les États-Unis et la Chine se livre une guerre commerciale et technologique intense, l’Europe est un peu reléguer au second plan et représente un enjeu majeur pour les deux pays. Les États-Unis, bien implantés sur le marché avec ses multinationales (Google, Apple, Facebook, etc.) refusent de laisser la place à la Chine en demandant aux pays européens de couper les ponts avec les entreprises chinoise et plus particulièrement Huawei. Mais Huawei est aussi l’entreprise sur laquelle reposent beaucoup de pays européens pour l’implantation de la 5G sur leur territoire.
L’Europe malgré qu’elle soit à l’origine de certain aspect essentiel du Web comme la création du premier ordinateur au monde avec Alan Turing ou encore le protocole HTTP par Tim Berners-Lee mais malheureusement n’a pas su orienter sa politique sur le numérique comme ont su le faire les EU et la Chine. Et l’Europe a aussi une bonne place dans le développement du numérique mais elle n’est pas une puissance numérique.
Brève histoire du numérique européen : https://usbeketrica.com/article/une-breve-histoire-de-l-europe-numerique
Parmi les 20 sites les plus visités au monde aucun ne sont européens et sur les 370 licornes dans le monde, seulement 11% sont européennes alors que la moitié sont américaines et le quart sont chinoises.
Une licorne est une start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars.
Un des aspects propre à l’Europe que ses concurrents n’ont pas est la fragmentation politique importante, elle doit en effet composer avec de nombreux avis divergent sur le numérique et selon Julien Nocetti chercheur à l’Institut français des relations internationales : “sans vision politique commune, aucun des grands défis numériques ne sera réalisable par l’Union européenne.”
En Europe la politique sur la concurrence est aussi différente et si elle peut paraître néfaste à certain car empêche la création de groupe industriel à l’échelle du continent elle a permit de donner des amendes records aux titans américains que sont Google et Facebook (1,7 milliard pour Google et 110 millions pour Facebook). En parallèle, depuis l’année dernière a été mis en place la RGPD (Réglementation Générale de Protection des Données) et qui instaure en europe les standards de protection des données les plus élevés du monde et cette réglementation à déjà commencé à s’étendre dans le monde avec la Californie ayant adopté une réglementation similaire. Même Zuckerberg et Sundar Pichai on dit que la réglementation américaine devrait s’en inspirer.
Pour Bernard Benhamou, un expert français de l’Internet et spécialiste de la société de l’information : “C’est ici et maintenant que l’Europe a un rôle à jouer : si on ne lutte pas contre les modèles économiques basés sur la manipulation des individus, on n’aura aucune légitimité en termes de valeurs, de principes démocratiques pour l’avenir.” L’Europe, si elle veut pouvoir se frayer une place va devoir se concentrer sur la promotion de valeurs numériques surtout quand on voit ce qu’il se passe aux EU avec la fin de la neutralité du web et en Chine avec le gouvernement qui souhaite mettre en place un système de point sociaux.
Références sitographiques :
Historique des faits : https://www.phonandroid.com/huawei-exclu-du-marche-americain-et-dandroid-le-point-sur-la-situation.html#affaire-huawei-le-contexte
L’Europe à la ramasse : https://usbeketrica.com/article/l-europe-a-t-elle-deja-perdu-la-bataille-du-numerique
Revue de veille du 03/09/19 par les étudiants du BDes Interaction Design 2e année –
groupe I2A – animée par Florent MICHEL.
Article rédigé par Paco CAILLAUD, Maël JALLAIS et Ayoub ZARAFA.
Accéder à la veille de la promotion Design d’interactivité :
http://library.lecolededesign.com/shared/MTE5MC44
Pour plus d’information sur la formation :
Instagram : https://www.instagram.com/inter.dsgn_lecolededesign/
Facebook : https://www.facebook.com/interdsgn
Twitter : https://twitter.com/interdsgn
Chaine Vimeo : https://vimeo.com/channels/interdsgn
Articles liés


