L’éducation et le numérique

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Nous ne sommes pas sans savoir que le numérique est l’un du plus grand enjeux de demain. Sensibiliser les jeunes générations aux avantages, limites et dangers du milieu numérique est indispensable. Comment introduire le numérique dans le processus éducatif d’un enfant ? Quels apports peut-il amener dans le milieu scolaire et professionnel ?

 

Vivre avec les nouvelles technologies

Les nouvelles technologies et internet se sont développés à une vitesse fulgurante. Il y a 20 ans, commençait à peine la démocratisation des ordinateurs familiaux, depuis nous sommes tous de plus en plus connectés. Nous avons toujours nos téléphones sur nous, et avec le monde et sa connaissance à portée de bras, les nouvelles technologies ont facilité les recherches et la connaissance. De plus, ils ont facilité les relations à distance et de façon générale d’augmenter notre confort. Mais les nouvelles technologies ont aussi des côtés néfastes notamment sur les populations les plus fragiles comme les enfants ou les personnes âgées.

Les enfants des nouvelles générations grandissent en étant entourés de technologie dès le plus jeune âge, pour notre société où cette technologie est devenue banale, il est assez compliqué de savoir quand un enfant peut y être confronté sans danger. Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste français ayant notamment travaillé sur nos rapports avec les nouvelles technologies, a développé une méthode pour intégrer sans danger les enfants au monde numérique.

La règle 3-6-9-12 est une règle qui peut être adoptée à tous les enfants en fonction de leur âge. Avant 3 ans, les enfants découvrent le monde et ont donc besoin de bouger, de toucher, de goûter, de voir et d’entendre le plus de choses possibles. Les seuls écrans qui peuvent être utilisés, sur de petites périodes et en présence des parents sont les tablettes tactiles, interactives par nature qui ne crée pas de période passive pour l’enfant. À cet âge le numérique ne doit pas remplacer les activités “classiques”.

Entre 3 et 6 ans, l’enfant peut avoir accès à la télévision, mais toujours dans un lieu de vie partagé et sur de périodes définies à l’avance. Des jeux numériques peuvent être proposés, mais il ne faut pas laisser son enfant seul devant un écran.

Entre 6 et 9 ans, l’enfant peut utiliser en autonomie certains écrans (télévision, tablette, console) sur une durée définie. C’est à cet âge qu’il faut parler à l’enfant du droit à l’image et de l’intimité.

Entre 9 et 12 ans, l’enfant s’initie à internet, il faut lui parler des dangers que peut comporter le net et comment l’éviter. Il faut aussi veiller à ce qu’il garde des activités non-numériques.

Après 12 ans, si l’enfant a bien compris les risques lié aux numériques, il peut être autonome et utiliser des écrans pendant la journée et obtenir son premier portable.

Pour sensibiliser les enfants au danger d’internet, l’état a aussi mis en place un permis symbolique, le Permis Internet. Acquis pendant le CM2, ce permis est composé d’une journée d’information avec des gendarmes, puis de plusieurs séances d’une demie-heures avec leur professeur. Pour finir un examen permet de voir si l’enfant à bien assimilé les dangers d’internet

Les enfants ne sont pas les seuls à être plus sensible par rapport à internet, les personnes âgées le sont aussi. 27% des plus de 60 ans n’ont jamais utilisé internet, un chiffre qui monte à 60% pour les plus de 80 ans. Cet isolement technologique crée une fracture numérique et sociale dont beaucoup de personnes âgées souffrent. Elles sont moins liées à leurs familles qui n’utilisent plus les mêmes moyens de communication et dans une société où l’administration passe de plus en plus par le numérique. 30% des Français ont déjà renoncé à réaliser une démarche administrative en ligne. La raison : soit c’était trop compliqué, soit ils n’avaient tout simplement pas accès à internet. Parmi eux, 30% ont renoncé à déclarer ou payer leurs impôts en ligne. Pire, 31% ont renoncé à faire des démarches liées aux aides sociales.

Il existe quelques solutions, surtout des associations qui enseignent les bases d’internet et des ordinateurs. En milieu rural, des associations ont développé des bus numériques où les personnes âgées peuvent apprendre et utilisés un ordinateur.

 

 

Les nouvelles compétences liées au numérique

De nombreuses personnes pensent que certains métiers vont disparaître à cause du numérique. En réalité, c’est 40% des emplois qui vont être automatisés.[source] Cependant si le numérique fait disparaître des emplois comme dactylographe, d’autres métiers évoluent (comme celui des comptables). Les tâches sont moins fastidieuses grâces aux logiciels. En revanche, le numérique a aussi créé de nouveaux emplois comme les designers UX/UI, data scientist, community manager, développer …  Le site willrobotstakemyjob” permet de connaître le pourcentage de chance qu’un métier soit automatisé. Nous pouvons noter que les métiers de la création sont moins touchés par ce processus d’automatisation. En effet, les compétences souhaitées dans le monde du travail ne sont plus de l’ordre du technique, mais demande de la créativité, de l’esprit critique, de la résolution de problème, de la communication et de la collaboration. C’est ce que l’on appelle les soft skills. Comme tout, ces compétences ne sont pas innées, il faut les développer. Ainsi pour les acquérir, il faut se confronter à des situations qui les requiert. C’est la mission de l’éducation qui aujourd’hui, doit trouver comment enseigner ces compétences.

 

 

Apprendre avec le numérique.

Les nouvelles technologies permettent de nouvelles façons d’apprendre. On peut trouver sur YouTube ou des forums des tutos sur chaque sujet. Des sites d’apprentissages se développent partout sur internet et avec Wikipédia, nous avons tous accès à des renseignements sur presque tous les sujets.

Aujourd’hui l’apprentissage avec le numérique peut se passer dès le plus jeune âge. Les interactions avec un outil numérique, améliorent l’adaptation et la réactivité de l’enfant, et mêmes si ces outils ne doivent pas remplacé les d’autres activités, ils ont leurs avantages. Il existe de plus en plus d’applications de lecture, regroupant des milliers d’histoires illustrées, rendant l’histoire du soir encore plus intéressant. On trouve aussi des applications pour apprendre à lire et de nombreuses autres applications d’éveil.

Mais lorsque l’on parle d’apprentissage avec le numérique, la plupart des personnes pensent à l’apprentissage du code. En effet 75% des Français considèrent que l’apprentissage de la programmation sera une nécessité pour la société et le travail de demain. Mais actuellement encore 8% des Français non aucune connaissance de l’informatique, 27% ont un faible niveau et un tiers des connaissances de base.

Pour aider ses personnes jeunes ou âgées, de plus en plus d’applications mélange le jeu et l’apprentissage de la programmation.

On peut citer Checkio , ou Codecombat qui utilisent le code pour contrôler un personnage et des actions. Scratch qui permet la création d’animation ou de jeux grâce à des blocs de code. La gamme Lego Boost permet de programmer le robot ou véhicule que l’on vient de construire.

Ces applications ont pour objectif de faire découvrir la programmation à des débutants. C’est une fenêtre ouverte sur le monde de la programmation et ses possibilités.

 

 

Les nouveaux moyens pour apprendre

Plusieurs plateformes et des applications sont créées pour rendre l’apprentissage plus efficace.

C’est le cas de Microsoft Hololens,  qui propose un casque VR et des applications pour aider les employés à apprendre, à communiquer et à collaborer plus efficacement. Avec le produit Dynamic 365, les employés dans le domaine industriel peuvent désormais apprendre pas à pas les instructions et interagir avec leurs main grâce à un hologramme projeté devant eux sans avoir les formateurs derrière eux. La personne peut apprendre à son rythme et  l’application ne manquera pas un seule détail pour bien la guider.

Dans le domaine de médecine, on retrouve Medivis, qui est une plateforme d’apprentissage qui permet de visualiser le corps humain dans un format holographique 3D de taille réelle afin d’améliorer la compréhension de chaque partie de notre corps. Ce dernier répond aux besoins des étudiants en médecine qui ont du mal à comprendre le corps humain.

Avec cette plateforme, les étudiants n’ont plus besoin d’avoir beaucoup de livres, d’images imprimées ou encore des cadavres coûteux. Cet nouvel outil permet aux étudiants en médecine de suivre leur cursus plus efficacement.

 

 

Système d’évaluation

Dans le milieu scolaire, nous oublions souvent que l’évaluation a pour but premier de faire progresser l’élève. Elle est cependant très souvent perçue comme une contrainte aboutissant à une note frustrante et non adaptée aux capacités évaluées. Nous accordons aujourd’hui beaucoup d’importance aux notes, mais  beaucoup d’individus ont du mal à s’approprier ce système d’évaluation. Introduire le numérique peut être un moyen de remédier à ce problème. On peut notamment parler du système de badges permettant d’évaluer les Soft Skill des élèves. Ces badges permettent de certifier que l’élève possède des capacités de cohésion sociales, de leading ou de maîtrise de soi qui sont de plus en plus recherché par les entreprises. Au départ très répandu aux Etats-Unis, ce principe de badge s’étend de doucement en Europe sous une forme dématérialisée pouvant être inclus dans un CV. Le numérique permet également de créer un meilleur suivis sur la correction des contrôles. En effet, par le biais de documents textes incrustés de liens hypertextes, le professeur peut renvoyer les élèves vers des vidéos, des articles ou autres contenues permettant une correction personnalisée, plus pertinente et plus détaillée. Il est vrai que les quelques lignes laissées vides en haut de la copie double suffisent rarement pour faire une correction pertinente. Ces nouveaux moyens de correction invitent les élèves à mieux comprendre leurs erreurs et prêter attention aux commentaires de leur professeur. Au-delà de l’évaluation, il existe des sites proposant des exercices adaptés aux élèves pour apprendre efficacement et rapidement. Ces applications permettent aux élèves d’avoir accès à des exercices en ligne avec une correction instantanée tout en proposant d’autres exercices en lien avec les notions qu’ils doivent améliorer.

 

 

Les objets connectés

Les objets connectés font de plus en plus leur apparition dans les écoles. Les tablettes, smartphone et autre… Même si les smartphones devraient être interdits. Certaines entreprises se sont spécialisées dans les objets connectés pour enfants. La KiwipWatch est la plus connue sur le marché français. Cette montre serait autorisée à l’école car elle est spécialement conçue pour ça. En effet elle dispose d’un mode classe, qui permet de verrouiller la plupart des fonctionnalitées. Les avantages de ce type d’objets qui sont conçus pour les enfants, c’est qu’ils rassurent les parents. Ils disposent d’un GPS et on peut aussi appeler les numéros d’urgence. Les parents peuvent donc laisser leurs enfants en autonomie. Ils sont très résistant et sont entièrement administrés par les parents qui peuvent bloquer certaines fonctionnalités s’il le souhaite, comme l’accès à internet.

Cependant, cela pose beaucoup de questions, les parents ont donc tout pouvoir sur leur enfant. Ils savent où est leur enfant tant qu’il a la montre sur lui, et peuvent même bloquer la montre pour que l’enfant ne puisse l’éteindre. L’enfant est en autonomie, mais pas tout à fait, il est tout le temps observé.

 

 

La tablette dans l’éducation

Les tablettes pendant les cours font encore débat. Elle offre en effet beaucoup d’avantages, car plus attrayante qu’un livre et beaucoup plus léger. Les enfants apprennent à s’en servir et développent un instinct liés à l’utilisation de ses objets et comprennent plus facilement comment les utiliser. Ils développent aussi certaine compétence comme la logique informatique qui peut ensuite découler sur l’apprentissage d’un langage informatique. Où encore apprendre à utiliser internet et en comprendre

les dangers. Cependant être exposé pendant de longues durées au d’écran et dangereux pour la santé, notamment celle des enfants. En effet, les écrans émettent de la lumière bleue, qui avec de longues expositions peut avoir des effets néfastes. Plusieurs études scientifiques ont prouvé que la lumière bleue perturbe les cycles du sommeil. la production de mélatonine est troublée, ce qui retarde l’envie de dormir. La lumière bleue abîme aussi les yeux. Elle abîme la rétine, ce qui favorise le développement de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge).

 

 

L’intelligence artificielle dans l’éducation

L’intelligence artificielle se développe dans tous les domaines. L’éducation n’est pas épargnée. Cette technologie n’a pas pour but de supprimer les professeurs, mais de les aider. En effet, le nombre d’élèves par classe en France est de 25. Un professeur ne peut malheureusement pas fournir une aide personnalisée pour chaque élève pendant son cours. L’intelligence artificielle interviendrait à ce moment-là, elle observerait l’élève pour connaître ses faiblesses et ses forces. Les matières où ils ont le plus de faciliter et inversement pour lui proposer une aide adéquate à son niveau. Cette aide pourrait se poursuivre même à la maison et ainsi renforcer l’apprentissage de l’enfant. Les méthodes de travail les plus efficace seront ainsi utilisées pour optimiser le temps de travail. Cette technologie pourrait nous suivre aussi tout le long de notre vie, pour évoluer dans le monde professionnel. Apprendre toute notre vie, pourrait aussi diminuer le risque d’avoir une maladie liée au cerveau.

Cependant, pour que cette technologie fonctionne, elle a besoin de se baser sur une grande base de données. Et donc elle à besoin d’un volume important de données sur l’apprentissage des enfants en milieu scolaire. Ce qui pose des problèmes de confidentialité, de protection des données.

 

 

Les écoles alternatives

Il existe plusieurs méthodes pour apprendre les matières qui se sont développés grâce à des dispositif numériques. On parle notamment de cours en ligne, appelés « MOOC », apparu aux États-unis en 2000. Ils sont ouverts au plus grand nombre et sont gratuits.  

On peut littéralement tout apprendre, les maths, le code, la chimie, les langues,  etc. Le niveau va de l’école primaire jusqu’aux études supérieures sans aucune barrière de l’âge. Juste une seule inscription suffit pour commencer à apprendre. De plus, grâce à un générateur de données de chaque utilisateurs, on peut consulter nos progressions en faisant des exercices effectués en ligne. Le grand avantage du « MOOC », c’est qu’on peut désormais accéder au cours des universités prestigieuse comme Stanford qui attirent les nombre d’étudiants.

Ces cours en ligne sont souvent cités comme une “solution, une révolution” ou encore une école du futur pour la génération actuelle. Mais est-il vraiment plus  efficace que celui de l’apprentissage conventionnel ?

L’université de San José a justement décidé d’arrêter de dispenser les cours en ligne à cause d’un taux d’abandon important de plus de 56%. De plus, quand on parle de l’efficacité du « MOOC », on arrive souvent sur la même question :  où est l’interaction entre l’enseignant et l’étudiant ? Il est difficile de poser une question et obtenir une réponse toute suite sur un cours en ligne. Pourtant, les interactions sont une source indispensable dans l’apprentissage pour pouvoir progresser et se motiver. Le « MOOC » nous remet en question à cause du manque d’interaction et le taux d’abandon malgré ces avantages. Ce manque d’interaction est moins ressenti dans le CNED et le CNAM qui sont des cours en ligne payant. En effet dans les deux formations en continue, les étudiants peuvent se rendre dans les centres d’organisation pour participer au cours du soirs.

 

 

Trouver son orientation

L’éducation s’est aussi devoir trouvé son orientation. Aujourd’hui, c’est un vrai problème de société puisque selon une étude de tonavenir.com   80%des étudiants ne sont pas satisfait de leur choix d’orientation. Le numérique essaye de trouver des solutions. En effet le site 16personnalities permet aux personnes de se connaître. Cependant, c’est un long questionnaire qui demande un certain temps et une certaine motivation. De plus pour se connaître et trouver des métiers qui nous intéressent, on peut utiliser le chatbot Charly. Si la manière et ludique et motivante, les métiers obtenus sont très restreints et ne sont pas dans le marché actuel de l’emploi. Est ce que nous voulons faire confiance à un Chatbot pour notre projet d’avenir ? D’autre part, il existe aussi des sites comme  StudyAdvisor ou Myjobglass qui permettent de faire rencontrer des étudiants et des professionnelles. S’il faut déjà avoir une idée de métiers, ces sites permettent une réelle avancée dans le choix de son parcours d’étude.

 

Le numérique est un réel atout pour l’éducation. Il faut que l’éducation s’adapte avec ses nouveaux moyens. Cependant, il doit prendre compte les nombreux dangers : les connaître et les apprendre. La pratique de l’éducation tout numérique ne risque pas telle pas de creuser des fractures sociales, accentuant les inégalités dans notre société et auprès des pays voisins ?

 

Armand Lemaître – Auriane Pouzin – Seohee Park – Enzo Watterbled – Quentin Hamon

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