Design Lab as a Living Lab

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Le séminaire Data Design a permis aux étudiants du Design Lab Ville Durable de se confronter à la donnée et à son rôle dans la conception d’espaces. Grâce à l’analyse, au croisement et à une visualisation innovante de ces données, les étudiants ont pu proposer différents services et optimiser ainsi l’occupation de l’espace. « L’intérêt de ce séminaire, au-delà du service utile qu’il propose, est d’acculturer les designers d’espace à la question de la donnée et de voir les potentiels en termes d’aménagements », souligne Hilda Zara. D’une part, cela permet de manier des outils d’exploration de la data et de comprendre que certains capteurs n’apportent finalement pas de renseignements utiles, mais cela permet également de comprendre l’utilité qu’il y a à croiser avec d’autres données d’ordre qualitatif pour créer un service adapté. Il s’agit ainsi de mettre en avant que la donnée captée n’a de sens que quand elle est contextualisée. Pour Florent Orsoni, « ce séminaire d’une semaine valide un certain nombre d’outils comme MIDIR, ou encore de nos outils d’exploration des données EDGE, développé par Quentin Le Roux, que nous souhaitons mettre à disposition des concepteurs d’espace.” Il permet également de sensibiliser à cette donnée (DATA) dont on entend parler partout, mais qui n’est pas toujours comprise. Ici, on explore et on comprend de l’intérieur.

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Retours sur le projet « Design Lab as a Living Lab » par Aurélie Amossé, Amandine Palierne, Thomas Raimond–Mousset et Iris Rué, qui propose de d’améliorer la visibilité d’un lieu et d’y créer les conditions d’échanges humains.

Identifier les points forts d’un lieu

Aurélie Amossé, Amandine Palierne, Thomas Raimond–Mousser et Iris Rué ont relevé et analysé des données captées à la Plateforme Régionale d’Innovation, des capteurs ayant été préalablement positionnés à des points stratégiques (entrée des salles, lieux d’arrêt, lieux de pause, etc.). Ils se sont particulièrement intéressés à la notion de présence dans le lieu, celle-ci étant relevée grâce à des capteurs de proximité. Cependant, cette donnée ne s’est pas avérée être la plus fiable ou la plus représentative car elle pouvait de temps en temps être faussée, captant par exemple une proximité d’un matériel plutôt que d’un « humain ». Les étudiants se sont donc focalisés sur une autre donnée permettant de restituer cette présence : le son. Il s’agissait ainsi de déterminer quels usages sont faits du lieu afin d’en comprendre mieux le fonctionnement.

Une salle a particulièrement retenu leur attention, constituant ainsi à la fois la salle la plus utilisée (aussi bien sur une journée que sur une moyenne hebdomadaire), mais aussi la salle la plus propice à pouvoir accueillir un service car spacieuse et jugée agréable par des enquêtes qualitatives, corrélée à des données d’ensoleillement relevées par des capteurs de luminosité sur site.

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C’est sur cette base que cette salle est choisie pour pouvoir accueillir des événements extérieurs au design lab. La question se pose dans le cadre de ce séminaire de 5 jours est de «  comment se servir de ces données pour argumenter les choix ? »

Exprimer ces points forts

Afin de pouvoir exprimer ces éléments relevés à la Plateforme Régionale d’Innovation, les étudiants ont procédé à plusieurs essais de représentations graphiques. Il s’agissait de mettre davantage en avant les données son (aspect présence) et lumière (aspect potentialité de service du lieu). En croisant ces différentes représentations, on peut mettre en avant les points forts du lieu. La donnée son a été représentée en superposant les données récoltées dans les différentes salles tous les jours de la semaine. Le dessin accompagnant le graphique fait référence à l’onde sonore. Pour ce qui est de la luminosité, le procédé utilisé a été le même, la référence à l’onde sonore a été remplacée par une référence aux rayons lumineux. Ces représentations permettent de déterminer une journée de la semaine et un moment de la journée optimal pour proposer un service à un endroit précis.

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Croiser données environnementales et qualitatives, pourquoi, comment ?

L’idée générée par des enquêtes sur le terrain a émergé : il s’agissait de proposer une école ouverte sur son quartier. La salle de classe qui deviendrait un espace de conférences, de discussion et d’expérimentation ouvert sur le quartier, aux heures creuses. Les conséquences sont spatiales avec l’idée d’aménagements d’espaces permettant de passer d’une configuration (discussion, conférence) à l’autre (cours) avec une certaine flexibilité. Intéressant également, une réflexion sur la signalétique peut être également envisagée le temps de l’événement.

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Au delà de son aspect pédagogique, ce projet ouvre une réflexion intéressante. Il permet donc de voir la donnée environnementale comme un facteur permettant d’optimiser l’occupation d’un lieu en vue d’une implantation d’activité et de voir l’opportunité du projet (liée à l’occupation intermittente du lieu), tandis que la donnée qualitative permet de mieux qualifier la nature de l’activité.

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