Lancement de l’exploration DATACITÉS
décembre 7, 2016 par Zélia DARNAULT
A l’invitation de OUISHARE et de Chronos, la chaire Environnements connectés Banque Populaire Atlantique – LIPPI était invitée le 1er décembre 2016 au lancement de l’exploration DATACITÉS, une exploration du Lab OuiShare / Chronos pour investiguer la question des données et de la ville. Quels enjeux et quelle participation pour la chaire Environnements connectés Banque Populaire Atlantique – LIPPI ? Décryptage par Florent Orsoni, directeur de la chaire Environnements connectés Banque Populaire Atlantique – LIPPI.
Qui sont les acteurs de DATACITÉS?
Nous connaissons particulièrement bien un acteur avec qui nous échangeons régulièrement, Chronos, cabinet d’études et de prospective fondé par Bruno Marzloff que nous avons eu l’occasion d’inviter au démarrage de la chaire. Nous avons d’ailleurs répondu à son invitation. Chronos a lancé cette initiative avec OUISHARE, un collectif international décryptant et accompagnant les émergences numériques et collaboratives regroupant 27 pays.
La Fabrique de la Cité, la Caisse des dépôts, Bouygues Construction et l’ADEME ont à ce jour déjà rejoint l’initiative. Etaient notamment présents pour le lancement de nombreux organismes académiques, privés et d’intérêt général comme l’ADEME, OPEN DATA FRANCE, OPEN STREET MAP, MINES TELECOM, le journal Le Monde, ainsi que le député Luc Bellot.
En quoi consiste ce lab ?
Comme le souligne Bruno Marzloff, ce lab vise à explorer la façon dont la fabrique humaine est imputée par le numérique. Il s’agit de partir des usages et comprendre les rapports de forces, les modèles économiques qui les sous tendent les nouveaux modèles économiques urbains. D’une durée de 6 mois, l’étude travaille sur plusieurs angles comprenant une offre de veille transmise aux acteurs et des échanges avec des experts pour poser les termes des enjeux clés.
Quels sont les enjeux ?
Francis Jutand, DGA institut Mines telecom, a bien souligné les enjeux vitaux qui échappent à toute catégorie sectorielle : « on a une succession d’évolutions, toutes ces ruptures sont autoconstructives, elle va créer un paysage totalement différent. (…) Les données sont un peu le sang : elles transportent de l’info, de l’énergie, mais aussi des toxines ».
Plus que la smart city dont l’approche souvent « en silos sur des réponses catégorielles » a été jugée souvent décevante par le député Luc Bellot (en mission auprès du premier Ministre sur le sujet de la SMART CITY), le développement de la ville servicielle interpelle le jeu des acteurs : quelles alliances stratégiques, quels modèles économiques, quel rôle de l’acteur public, quelle place du citoyen dans les modèles, quels statuts de la Data ?
La multiplicité des acteurs DATA SERVICES (Waze par exemple) posent la question de la restitution des données au public. Sous quelle forme, comment, quels dispositifs règlementaires ? La donnée ainsi produite est considérée comme un bien commun « d’intérêt général ». Comment la restituer ? Comment garantir une maîtrise de l’usage et une vraie gouvernance de ces données pour ne pas être l’apanage d’acteurs privés ? Il est question ici d’installer des régies de données, c’est à dire la création d’un système pour que de nouveaux services urbains puissent voir le jour dans la ville à partir de ces data.
Les données sont aussi un bien commun car notre société a évolué vers des formes de régulation. Qui décide des données d’intérêt général ? Quelle gouvernance de ces biens communs, quelles normes ?
Quels sont les enjeux pour la chaire Environnements connectés Banque Populaire Atlantique – LIPPI ?
Evidemment, ces notions traversent en plein les questionnements autour de nos explorations sur les DATA dans le cadre de la chaire Environnements connectés Banque Populaire Atlantique – LIPPI. Nos démarches de living labs, nos décryptages ont tous heurté cette question qu’il convient d’investiguer. C’est tout naturellement que la chaire prête son concours à cette démarche qui vise à nous réunir pour mieux comprendre les enjeux et les leviers autour de cette question.
Passer à côté de ces notions serait un non sens dans le cadre de notre responsabilité à faire monter en compétence des étudiants et futurs professionnels qui eux-mêmes créent ces applications en croisant des données et doivent songer aux modes de restitution de ces données. C’est aussi notre rôle que de relayer ces informations et ces avancées à la pointe pour faire évoluer la réflexion de nos partenaires et auditeurs réguliers de la chaire. C’est pourquoi la chaire s’engage également à relayer cette approche, d’apporter des éléments aux échanges qui permettront de mieux comprendre les enjeux liés au données autour d’une question qui n’est ni plus ni moins que la notion de « bien communs » et de la ville servicielle.
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