Cet article est une actualisation d’un article publié dans l’ouvrage collectif à l’initiative du Département de Loire-Atlantique et de L’École de design Nantes Atlantique (2014), Design de service en collectivité, le passage à l’acte, Paris : La Documentation française. Depuis 2014, L’École de design Nantes Atlantique a engagé des recherches au sein de chaires et dans le cadre d’un partenariat avec l’université de Nantes ainsi que du programme régional Recherche-Formation-Innovation Ouest industries créatives.
Dans un article paru dans la revue Design Issues[1], les auteurs Craig Bremner et Paul Rodgers, parlent de l’embarras du designer industriel Dieter Rams[2] face à la dévaluation du mot design. Le design ne doit pas être considéré comme un adjectif rattaché à un produit pour lui conférer artificiellement une valeur ajoutée mais est une « profession sérieuse », dont les enjeux portent sur tous les aspects de notre quotidien. La posture de Dieter Rams est celle du professionnel du design industriel, métier né dans la première moitié du XXe siècle, dont les champs d’investigation, méthodes et codes déontologiques se sont mis en place après la Deuxième Guerre mondiale dans les pays industrialisés. Le design est donc une activité de conception et de mise en forme, d’un « dessin à dessein »[3] et non un style « futuriste », « original », ou encore « tendance ». Mais à ce titre, il recouvre en fait différentes « figures de la conception »[4], qui ont développé leurs méthodes et théories dans le contexte du développement industriel et des idéaux de la modernité.
Des Métiers
Les pionniers du design industriel au siècle dernier définissaient déjà leur champ d’action comme allant « de la petite cuillère à la ville ». A cette époque le credo était celui de la « beauté utile », de l’art pour tous et dans le quotidien. L’art appliqué à l’industrie devait permettre d' »humaniser la technique »[5] et l’alliance des trois déterminer les différentes formes de la modernité[6] pour un monde meilleur.
Le design industriel[7] issu des arts appliqués, mais aussi d’une nouvelle profession qui s’était développée à la fin des années 1920 aux Etats-Unis, s’est étendu à tous les pays industrialisés dans les années 1950, en intégrant les disciplines issues des sciences humaines et du marketing. Dans les milieux professionnels, le terme design a longtemps été équivalent à design industriel avec l’idée que celui-ci finalement recouvrait tous les champs du design[8]. En tant qu’activité de conception, de projection, de projet, il renvoie cependant à d’autres métiers qui ont également développé leurs méthodes et théories dans le contexte du développement industriel. Le mot avec un qualificatif, design de…, remplace donc, ou côtoie les anciennes dénominations de métier (graphiste, décorateur, architecte d’intérieur…). Les trente dernières années ont vu émerger de nouveaux territoires, tels que le « design d’interactivité », le « design pour tous »[9], le « design de service »… La liste est en perpétuelle évolution, tant le terme se diffuse pour désigner différents métiers aux frontières poreuses, dans un contexte où les mutations technologiques, sociétales et économiques appellent au décloisonnement des disciplines et où le design peut être pensé avant tout comme processus adaptable à différentes figures de projet dans des domaines étendus d’application.
Certains de ces nouveaux territoires sont nés avec le développement de l’informatique et son extension aux objets et aux espaces dans le monde physique. Sont en jeu toutes les problématiques offrant « de nouvelles modalités d’interaction, au plus prêt des expériences concrètes de l’utilisateur »[10]. Parallèlement en effet a émergé un courant user-centered design qui, si l’idée d’un design centré usagé n’est pas une nouveauté, occupe une place particulière par la mise en œuvre de processus itératifs d’analyse, de conception et d’évaluation. Dans son ouvrage, Design de service[11], Cyril Afsa, situe ces évolutions dans le cadre de l’industrialisation des métiers de service, en hausse constante depuis les années 1960 et d’une informatique omniprésente qu’il faut néanmoins rendre accessible à tous. L’informatique dite user-friendly fait alors son apparition dans la Silicon Valley à la fin des années 1970, avec des créateurs pionniers comme Bill Moggridge[12], Douglas Engelbart, Tim Mott et bien d’autres. La notion de design de service va aussi s’étendre de façon vertigineuse avec l’internet, non seulement par le biais des nombreuses applications proposées, par son extension aux objets et aux lieux dans le monde physique (Internet des objets, environnements connectés), par le champ d’action associé aux traitements et représentations des données (Data-design), mais également dans un nouveau rapport à l’usager-consommateur. Celui-ci peut aussi devenir producteur ou co-producteur de services, d’informations, d’objets… Certains y voient la chance de voir se développer de nouveaux modèles économiques plus vertueux[13], d’autres le risque au contraire d’aliéner le consommateur fournisseur de travail gratuit[14]et cible privilégiée pour des politiques commerciales agressives par les traces laissées sur le Web. Des études se développent sur les usages sociaux de la technique. Elles mettent en avant une figure de l’usager actif et inventif ouvrant un champ de recherche sur les chassés-croisés entre innovation sociale et innovation technique, et sur toutes les questions que cela soulève quant à une autonomie du sujet face aux procédures inhérentes aux dispositifs techniques et aux déterminants culturels, sociaux et économiques dans lesquels se vivent les pratiques[15]. Ces recherches sont révélatrices de l’importance prise par la place de l’usager ces dernières années dans les différentes formes dites « ascendantes » d’innovation[16].
Elle se retrouve au cœur de la philosophie d’initiatives comme celles du Service Lab, conçu par l’agence de design de services User Studio à destination des collectivités ou encore du mouvement Fab Lab(Fabrication Laboratory), développé par Neil Gershenfeld fin des années 1980 au Media Labdu MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui prend la forme de plates-formes d’expérimentation par le prototypage rapide ouvertes à tout public.
Si le design de service peut être rattaché au numérique, son territoire n’y est pas limité. Un design de service porteur d’innovation sociale, tel que le défend le designer italien Ezio Manzini[17]prend ses racines également dans un courant remettant en cause le modèle économique des Trente Glorieuses[18], qui a fait émerger le concept de « développement durable » dans les années 1980[19]. Les usagers et des d’équipes pluridisciplinaires se rassemblent autour de projets associatifs orientés sur des problématiques sociétales et environnementales diverses telles que le transport, la nourriture, l’habitat, la consommation d’énergie… Dans un article se référant à une conférence donnée à Milan en 2011, « Making things Happen : Social Innovation and Design »[20], Ezio Manzini parle de process hybrides et dynamiques où les rôles de chacun peuvent être différents selon le contexte du projet et où les designers peuvent être aussi bien médiateurs que triggers et design activists.
Une discipline
Les termes de design thinking[21]et de co-design sont généralement utilisés actuellement pour désigner ces démarches et méthodes permettant de faire émerger une forme de créativité collective associant des designers de différents métiers, des usagers, des personnels d’entreprises et de collectivités, pour penser des projets et services innovants. La littérature abondante sur le sujet montre qu’il existe de nombreux modèles à adapter et repenser selon le contexte et les finalités des projets envisagés, d’une simple forme d’initiation à la démarche design jusqu’à la mise en œuvre de processus itératifs de co-conception en amont et pendant le développement d’un projet mené jusqu’à sa réalisation[22].
Le livre de Tim Brown (Change by Design…)[23], le rayonnement international de la société conseil IDEO (créée à Palo Alto en 1991) et les enseignements de la Design School de l’Université de Stanford ont largement contribué à promouvoir cette démarche définie comme une stratégie d’innovation basée sur la triade « désirabilité-faisabilité-viabilité »[24]et centrée sur l’humain.
Le design au sens générique de « processus finalisé se proposant de modifier l’ordre des choses du monde en un ordre jugé plus satisfaisant »[25]selon la définition d’Herbert Simon dans ses travaux sur les sciences de l’artificiel[26], s’inscrit aussi dans des recherches académiques qui se sont développées dans les années 1960, dans les sciences de la conception. L’approche scientifique de résolution de problèmes qui domine les grands courants méthodologiques des années 1950-60 évolue dans les années 1970-80 vers des recherches sur les connaissances générées par les pratiques des designers où les voies de l’intuition et de l’inspiration n’entrent pas en opposition avec le raisonnement logique et semblent plus pertinentes pour faire face aux problèmes complexes de notre monde. Une forme de pensée design est alors promue pour aborder en particulier les problèmes mal définis (wicked problems dans la terminologie des recherches anglo-saxonnes). Un des textes fondateurs est celui de Bruce Archer[27](Whatever became to design methodology? – 1979), mais les études sont nombreuses, en particulier dans les revues anglo-saxonnes apparues à cette période[28].
Le design en tant que discipline de recherche s’est développé également dans les sciences de gestion, sous la forme du design management[29], considéré comme pratique stratégique et opérationnelle associée aux notions de performance et capacité à innover. Le design management, qui a vu fleurir nombre de méthodes, ne porte pas seulement sur les produits de l’entreprise mais influe sur son organisation lorsqu’une véritable culture du design est instaurée.
La France est restée longtemps en marge de la dimension recherche mais les rapprochements entre les écoles de design issues de la tradition des écoles d’arts appliqués et l’université qui a vocation à piloter des projets de recherche au sein d’écoles doctorales, font bouger les lignes depuis une dizaine d’années. (Je renvoie à différents articles de ce blog traitant plus spécifiquement de cette question, voir en particulier « Une communauté francophone de la recherche en design » et à la revue Sciences du design, créée par Stéphane Vial, avec la participation d’Alain Findeli).
Design des politiques publiques
Les différentes formes de design esquissées ci-dessus mettent en avant une évolution où le potentiel créatif et la capacité à fédérer des équipes, place cette discipline au cœur des enjeux d’une politique innovante de service au sein des collectivités territoriales. L’ouvrage Design des politiques publiques à l’initiative de la 27eRégion[30]rapporte un certain nombre d’expériences significatives d’une volonté de « repenser les services et les relations avec les destinataires des politiques publiques » en intégrant des méthodes et outils inspirés d’une logique de conception itérative et participative centrée sur les usagers. Parmi les nombreux chantiers qui s’ouvrent pour une meilleure qualité des services publics, moins techno-centrée, plus ouverte à une transversalité des compétences de ses agents et à une vision active d’un usager/citoyen intéressé aux débats d’intérêt général, se trouve celui relié à la publication des données numériques (open data[31]). Comment organiser donner une lisibilité de toutes ces informations à des non experts, comment aller au-delà d’une mise à disposition des données pour une appropriation citoyenne et élargir un cercle d’utilisateurs encore très restreint ? Comment participer au débat démocratique autrement ? Les capacités à expérimenter, à imaginer et représenter qui sont inhérentes aux apprentissages du design en font une discipline de médiation privilégiée entre les différents acteurs.
Dans ce domaine, comme dans tous les secteurs où le design a un rôle à jouer, il est important d’envisager son implantation dans la durée. Il ne s’agit pas de l’apprentissage de méthodes et d’outils qui apporteraient les bonnes recettes aux questions posées comme pourrait le laisser supposer une approche réductrice du design thinking. Il faut prendre en considération des contextes à chaque fois spécifiques et œuvrer pour un design doing implanté sur le terrain. Les compétences spécifiques des designers dans leurs métiers respectifs doivent être partagées avec celles des autres acteurs impliqués pour donner sens aux projets engagés et contribuer à leur réalisation.
Notes et indications bibliographiques
[1]Bremner, C., Rodgers, P., (2013) « Design Without Discipline », Design Issues, vol 29, (3), p. 4-13.
[2]Designer industriel allemand né en 1932, Dieter Rams a été le grand designer en chef de la firme Braun (de la deuxième moitié des années 50 aux années 1990), soucieux d’un design sobre et respectueux de l’environnement.
[3]Bürdek Bernard, E., (2005), Design, History, Theory and Practice of Product design, Basel, Bostin, Berlin : Birckhäuser,Publishers, for Architecture. Il explique dans cet ouvrage que le dictionnaire d’Oxford situe l’apparition du concept de design au XVIe siècle, selon une définition qui associe dessein et dessin, comme étape d’anticipation de l’œuvre à réaliser. Le disegno dans les théories de l’art à la Renaissance italienne signifie bien à la fois dessin et dessein, insistant sur l’activité intellectuelle de l’artiste. C’est ainsi que le définit l’artiste Vasari dans son ouvrage « Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes ». A côté du verbe to draw pour dessiner, tracer, les Anglo-Saxons ont mis dans le mot design le double sens de conception et mise en forme, que possédait l’ancien mot français dessein ou desseing (qui s’est finalement scindé en deux termes dessin et dessein).
[4]Hatchuel, A., Weil, B. (sous la direction de) (2008), Les nouveaux régimes de la conception, Langages, théories, métiers,Vuibert, Cerisy, 272 p.
[5]Ce credo a été porté en France par le mouvement de l’Esthétique industrielle et l’Institut d’Esthétique industrielle créé par Jacques Viénot en 1985, Le Bœuf, J. (2006), Jacques Viénot (1893-1950), Pionnier de l’Esthétique industrielle en France, PUR, 191 p. Sur les questions portant sur les rapports entre design, technique, éthique et responsabilité professionnelle, voir les différents numéros de Informel, publication de la Faculté de l’Aménagement, Université de Montréal, 1991, rassemblant les Actes du symposium international tenu à l’Université de Montréal du 8 au 11 mai 1991. Les textes de ce symposium, « Prométhée éclairé » réunis sous la direction de Alain Findeli, restent une source précieuse pour penser ces questions.
[6]L’anthologie de textes fondateurs en histoire du design établie par Grace Lees-Maffei et Rebecca Houze (2010) peut être très utile à ceux qui souhaitent aller aux sources de cette histoire, The design history reader, Oxford, New-York : Berg, 546 p.
[7]Des formations spécifiques se mettaient en place. Une des écoles les plus importantes de l’Après-Guerre fut l’Ecole d’Ulm en Allemagne. La Hochschule für Gestaltung, ouverte en 1953, est née d’une idée d’école supérieure sociale et politique à l’initiative d’Inge Scholl, dont le frère et la sœur, Hans et Sophie Scholl, avaient été exécutés par les Nazis. Voir l’école d’ulm : textes et manifestes (1988), Paris : Centre Georges Pompidou
[8]Sur ces questions et en particulier les explications proposées par Bruno Remaury sur les acceptions du mot design en France, voir l’article, « Le design en combien de mots ? », blog Design et Histoires: http://designethistoires.lecolededesign.com/2010/10/le-design-en-combien-de-mots/
[9]Le design pour tous ou « conception universelle » est une démarche visant à concevoir des produits et services accessibles et attrayants, compréhensibles et utilisables pour un pourcentage optimal de clients, c’est-à-dire celui au-delà duquel, avec les techniques et les matériaux à disposition, toute intégration de nouveaux utilisateurs potentiels conduirait à en exclure un plus grand nombre (soit par le coût, soit par la complexité ou l’aspect stigmatisant) », définition officielle du site gouvernemental sur le développement durable, http://www.developpement-durable.gouv.fr/Design-pour-tous-un-guide-concu.html ; Beaucoup d’études de design ont été menées dans ce domaine, voir par exemple l’article de Roxane Andrès (2017), « De l’universel au singulier : prendre soin « des » vieillissements », Sciences du design 06, Paris : PUF, p. 90-99.
[10]Voir à ce sujet le petit livre pratique (2013), Le design des interfaces numériques en 170 mots-clés, des interactions homme-machine au design interactif, APCI, Designers interactifs, MOV’EO, SYSTEMATIC, Dunod.
[11]Afsa, C., (2013), Design de service, Pourquoi les serviteurs sont-ils devenus des fast-foods et des applications numériques ?, Saint-Etienne : Cité du design.
[12]Moggridge, B., (2006),Designing Interactions, Cambridge : MIT Press.
[13]Voir à ce sujet les écrits de Bernard Stiegler et des contributeurs du site Ars Industrialis, http://arsindustrialis.org/groupe-de-travail-sur-l-economie-de-la-contribution
[14]Dujarier, M-A., (2008), Le travail du consommateur : de McDo à eBay. Comment nouscoproduisons ce que nous achetons, Paris : La Découverte.
[15]Granjon, F., (2004), « De quelques éléments programmatiques pour une sociologie critique des usages sociaux des TIC », dans S.Hadj-Ali (dir), Les rapports société-technique du point devue des sciences de l’homme et de la société, Intervention, Journée d’étude organisée par le LARES-Université de Rennes 2.
[16]L’institut français de la mode et la Cité du design de Saint-Etienne ont consacré un numéro qui fait le point sur les différentes formes rattachées à ce courant dit de l’innovation sociale et en discute les enjeux socio-économiques et éthiques, avec une importante bibliographie, L’innovation sociale, Mode de recherche n° 17, Cité du design, Institut français de la mode, Janvier 2012.
[17]Ezio Manzini avait eu l’occasion de développer son point de vue lors d’une d’un colloque à Nantes en 2006, « Design, ethics and humanism », organisé par le réseau Cumulus et l’École de design Nantes Atlantique, « Design, ethics and sustainability », Cumulus Working Papers, University of Art and Design Helsinki, p.9-15.
[18]Papanek, V., Design pour un monde réel. Ecologie humaine et changement social (1974), Paris : Mercure de France. L’ouvrage est paru d’abord en suédois, puis en anglais en 1971. Il reste un ouvrage emblématique de cette période dans sa remise en cause d’un design de gaspillage et soumis aux lois de la société de consommation. Plus récemment, on retrouve cette notion de design durable dans les écrits de John Thackara, In the Bubble, Designing in a complex world, MIT Press, Cambridge, Massachusetts, « Design/Business », 2006, traduction éditions Cité du design 2008. Voir également l’ouvrage deMc Donough et W., Braungart M., Cradle to cradle : créer et recycler à l’infini(2002), Paris, Alternatives, 2011. Dans cette mouvance se sont développés également de nombreuses recherches en éco-conception et éco-design.
[19]Conférence mondiale sur le développement et le développement, rapport Brundtland, 1987.
[20]Cette conférence était dans le cadre des conférences internationales « Designing Pleasurable Products and Interfaces » (DPPI), mises en place depuis 2000 au Politecnicode Milan. Le texte a été repris dans un numéro de Design Issues consacré à Design et Innovation, « Design&Innovation : How many ways ? », Design Issues, vol 30 (1), p. 57-66.
[21]Curedal, R. (2013), Design thinking, Pocket Guide, Design Community College, Inc. Vial, S., (2015), Le Design, Paris : PUF, Que sais-je ?, p. 99-106.
[22]Dans un article paru dans la revue Design Issues, Marc Steen (2013) démontre les liens entre le co-design et la philosophie pragmatique apparue aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, en s’arrêtant plus particulièrement sur les écrits de John Dewey, « Co-Design as a Process of Joint Inquiry and Imagination », Design Issues, vol. 29 (2) p. 16-28.
[23]Brown, T., (2009), Change by Design, How design thinking transformsorganizations and inspires innovation, Harper Business. Traduction française, l’Esprit design, le design thinking change l’entreprise et la stratégie, Pearson, coll. Village Mondial, 2010.
[24]A partir de là, de nombreux modèles se sont développés. Dans la revue Entreprendre, Innover, les auteurs proposent par exemple d’introduire une temporalité des étapes du projet autour de ces trois notions – désirabilité, faisabilité, viabilité – en mettant en évidence des apports spécifiques de différents métiers tout au long du processus de design, Jean-Patrick Péché, Fabien Mieyeville, Renaud Gaultier, « Design thinking : le design en tant que management de projet », Entreprendre, Innover, n° 19, de boeck, décembre 2013. Voir également Péché, J-P., Mieyeville, F., Silberzahn, P. (2017), Enseigner et pratiquer le Design Thinking, I.D.E.A. experience 2011-2015, en ligne : https://issuu.com/jean-patrickpeche/docs/enseigner_et_pratiquer_le_design_th.
[25]Nous avons repris la traduction d’Alain Findeli dans son entretien avec Olivier Assouly sur les perspectives de la recherche en design, Mode de Recherche n° 1, Centre de Recherche Institut Français de la Mode, Janvier 2004, p. 8.
[26]Simon, E., (1969), The Sciences of the Artificial, MIT Press, Cambridge.
[27]Archer, B., (1979), »Whatever became to design methodology ? », Design Studies, Vol 1 (1).
[28]Nous en avons esquissé une synthèse dans l’article « Histoire du design et recherche en design », http://designethistoires.lecolededesign.com/2012/11/histoire-du-design-et-recherche-en-design/
[29]Borja de Mozota B., (2002), Design management, Paris : éditions Eyrolles. Voir également le site du Design Management Institute créé en 1975, http://www.dmi.org ; Blum, G., Cova, C. (2018), Design Management, Sciences du design 07, Paris / PUF, 104 p.
[30]Design des politiques publiques (2010), La 27eRégion, labo de transformation publique, Paris : La documentation française.
[31]Chignard, S, (2012), Open data, comprendre l’ouverture des données publiques, Fyp éditions.