Skip to main content
art-histoires

De l’idée à la forme, exposition Porza, Musée Galliera, 1939

« Le Libre signe » de Porza

En mars-avril 1939 se tenait au musée Galliera à Paris la dernière exposition de l’association Porza en France.  Fondée au début des années vingt dans la commune de Porza (district de Lugano en Suisse) par le peintre allemand Werner-Alvo von Alvensleben, le sculpteur suisse Mario Bernasconi et le peintre russe Arthur Bryks, cette association avait pour vocation de promouvoir les échanges artistiques et intellectuels au niveau international. Une branche française avait été créée par Jacques Viénot, un des fondateurs du mouvement de l’Esthétique industrielle en France et proche de l’Union des Artistes Modernes (UAM). Sur les 69 créateurs exposés à Galliera, beaucoup étaient effectivement des membres de l’UAM, tels Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Robert Mallet-Stevens, les frères Martel, Pierre Chareau, Auguste Perret, Albert Gleizes et bien d’autres… mais pas tous. Les objets et projets d’architectures, dessins, photographies, peintures et sculptures y étaient présentés, ainsi que le souhaitait Jacques Viénot sans ligne directrice d’école :

On chercherait donc vainement parmi les artistes qui participent à l’exposition Porza, une communauté d’idéologie artistique. Est-ce à dire que le public doive y perdre ? Je crois, bien au contraire, que la diversité des tendances démontre par elle-même la vitalité du sens plastique et de l’esprit inventif qui anime les artistes contemporains. (Préface du catalogue, Jacques Viénot, président de l’Association Porza, 1939).

Le catalogue avec des illustrations de Raoul Dufy, Albert Gleizes, Jean Lurçat, Henri Navarre, Jacques Villon et Henry de Waroquier donne peu d’indications, hormis une liste de noms, des adresses et quelquefois un petit commentaire de personnalités de la critique d’art comme Raymond Cogniat, Louis Cheronnet ou Bernard Champigneulle. Devait-on faire disparaître toute trace d’une exposition organisée à la veille de la guerre  par une association à vocation internationale ? Le catalogue retrouvé dans des archives familiales m’avait conduit au musée Galliera mais le service documentation de la bibliothèque du musée m’avait alors affirmé qu’il n’y avait aucune mention de cette exposition dans leurs archives :

Seules les expositions sur la reliure anglaise et la marionnette sont répertoriées pour l’année 1939. (courrier du service documentation du musée, 27 octobre 2003)

Ce catalogue existe pourtant et un courrier daté du 18 juillet 1941 (1) envoyé par le musée à Jacques Viénot (archives familiales) atteste également de liens entre cet établissement et le président de Porza.

De l’Idée à la forme

Tel est donc le titre de l’exposition. L’introduction signée Louis Chéronnet rappelle la volonté de Jacques Viénot de se soustraire à toute communauté d’idéologie artistique, comme « le libre signe » de Porza.

Raoul Dufy, sans titre, exposition Porza, De l'idée à la forme, Musée Galliera, Paris, Mars-avril 1939
Raoul Dufy, dessin, Fragment de fresque du Pavillon de la Lumière

Le propos était de saisir le cheminement de l’artiste, le passage de l’esquisse à l’oeuvre réalisée :

Je n’ai pas à présenter les oeuvres exposées à Galliera, non plus qu’à étudier leurs tendances ou leur résonance dans l’époque : je n’en suis que plus à mon aise pour dire que, quelle que soit leur valeur, et en dépit du système imposé de la présentation d’une esquisse à côté de l’ouvrage réalisé, elles n’illustrent que très partiellement le thème proposé. C’est chaque artiste qui aurait dû prendre la parole à ma place, non pas pour exposer ses théories, mais afin d’expliquer le cheminement de ses rêves, de sa pensée et de sa volonté créatrice et pour raconter les difficultés psychologiques et matérielles qu’il rencontre en cours d’exécution de son travail (2).

Projet "Le ciel", décoration pour un amphithéâtre (en collaboration avec J. Villon), études préliminaires à la réalisation de cette maquette (3).
Projet « Le ciel », décoration pour un amphithéâtre (en collaboration avec J. Villon), une des études préliminaires à la réalisation de cette maquette (3)

La pensée d’Henri Focillon (Vie des formes, 1934) sur l’oeuvre d’art comme « matière et esprit »est très présente dans ces quelques lignes, ainsi qu’une réflexion sur la place retrouvée de la figure humaine dans une époque marquée par les recherches cubistes et abstraites. Ces remarques sont d’autant plus intéressantes à noter que Louis Chéronnet avait participé à l’écriture du manifeste de l’UAM en 1934 (4) et que l’histoire a essentiellement retenu la référence au cubisme et à l’art  abstrait pour les créateurs de ce mouvement. Il est vrai, ainsi que l’écrit Jean Clair dans le catalogue de l’exposition sur Les Réalismes, 1919-1939 (1980), que vers le milieu des années 30, on constate le développement de recherches autour de la figuration. Il est vrai également que l’histoire des avant-gardes bâtie sur la succession des différents mouvements abstraits a oublié, comme le dit encore Jean Clair, que « l’histoire elle-même est plus exigeante (…) qui nous contraint à considérer d’autres phénomènes et à nous rappeler d’autres noms (…) »(5)

Parmi ces autres noms, il en est un justement qu’il cite, Henry de Waroquier, présent dans l’exposition du musée Galliera. Il écrit :

Où ranger enfin, sinon sous la bannière douteuse d’un néo-réalisme qui n’a guère existé, des gens comme Waroquier, Desnoyer, ou Dunoyer de Segonzac, dont on peut bien penser ce que l’on veut, mais qui furent suffisamment opposés à tout académisme pour se voir barrer les portes de l’Institut, de l’école des Beaux-Arts, ou du Salon des Artistes français ? Autant dire que, dès que l’on s’écarte des grands courants balisés des avant-gardes, la situation apparaît pour le moins hétéroclite et insaisissable.

Henry de Waroquier, étude pour "La tragédie", Foyer du théâtre du Palais de Chaillot.
Henry de Waroquier, étude pour « La tragédie », Foyer du théâtre du Palais de Chaillot (6).

Le cheminement de Louis Chéronnet dans cette réflexion sur le passage de l’idée à la forme l’amène s’interroger sur la place de l’inconscient et du « génie inspiré ». On voit à quel point le romantisme est toujours présent chez nos modernes. Mais il faut aussi « le métier, la technique, nés de l’enseignement et de l’expérience acquise ». Et le texte se termine sur le livre à écrire qui « retracerait tout ce qui se passe entre le moment de l’inspiration touchant l’artiste et celui de la jouissance du public » :

Balzac l’a esquissé dans le chef-d’oeuvre inconnu. Pourtant, nous rêvons d’un livre dont l’héroïne pathétique serait essentiellement l’Oeuvre, les personnages vivants : la Matière, la Technique, l’Idée, la Forme, et les décors, des états d’âme.

En 1939 Jacques Viénot terminait son ouvrage, La République des Arts, où il rêvait de comités de spécialistes qui pourraient contribuer à la construction d’un monde idéal dans le cadre de la modernité industrielle. Mais le texte montre aussi la ferveur pour le débat d’idées et cette dimension humaniste reflétée dans l’engagement pour Porza. Cette dernière exposition, juste avant la guerre, fait écho à l’exclamation d’un des personnages de la République… face à l’échec du programme auprès de la chambre des députés : tout est à recommencer.

Illustrations du catalogue

Jean Lurçat, étude pour "Bataille de Trafalgar (1929-39).
Jean Lurçat, étude pour « Bataille de Trafalgar » (7)
Henri Navarre, dessin
Henri Navarre, dessin
Jacques Villon, Le joueur de flageolet
Jacques Villon, Le joueur de flageolet

Notes

1 – Il y est écrit en particulier  « J’espère que nous pourrons travailler encore ensemble »

2 – Cet extrait et ceux qui suivent dans le corps du texte viennent de l’introduction de Louis Chéronnet, Catalogue « De l’Idée à la Forme », Musée Galliera, mars-avril 1939.

3 – Cette reproduction est accompagnée du commentaire suivant de Raymond Cogniat : »Albert Gleizes est certainement un de ceux qui a la plus lucide conscience de l’art contemporain, de ses défauts et de ses ressources. Ayant été un des créateurs du cubisme, il est resté fidèle aux théories des premiers temps, fidèle mais non stationnaire car son évolution s’est poursuivie avec une rigueur absolue. Sa logique et sa ferveur l’ont amené à élaborer un mouvement extrêmement important qui, partant d’idées abstraites, n’exclut pas, cependant, dans la réalisation, les formes sensibles et humaines ».

4 – Voir le fac-similé de ce manifeste dans L’Union des Artistes Modernes, Arlette Barré-Despond, Paris, éd. du Regard, 1986, p.539-546.

5 – Jean Clair, « Données d’un problème », Les Réalismes 1919-1939, catalogue d’exposition, Centre Georges-Pompidou, Paris, 1980, p.8-14. Voir également dans ce même catalogue l’article de Christian Derouet, « Les réalismes en France, rupture ou rature », p. 196-206. Il y parle en particulier d’un essai de Bernard Champigneulle (qui a écrit quelques commentaires d’oeuvres dans le catalogue de l’exposition Porza), L’inquiétude dans l’art d’aujourd’hui, 1939, caractéristique d’un certain désenchantement face à une certaine idée matérialiste du progrès.

6 – Cette reproduction est accompagnée du commentaire suivant de Louis Chéronnet : « L’art de W. est entièrement fait de noblesse et de grandeur pathétique. Une manière sévère, une facture sans concessions ne sont animées ici, uniquement, que par la sensibilité, une des plus pures de notre temps. La douleur se décante dans l’élévation de la pensée. W. est un des rares peintres d’aujourd’hui capable d’aborder « naturellement » les grands sujets humains. Et là il se montre un beau poète tragique ».

7 – Cette reproduction est accompagnée du commentaire suivant de Louis Chéronnet : « La peinture de J.L. est une peinture pensée. On dirait presque que c’est une peinture de philosophe, si ce terme ne faussait pas la vue qu’on peut donner en quelques lignes d’un art, qui, au contraire, s’avère soucieux de tous les problèmes de la couleur et de la forme. Et ces thèmes pris et repris dans l’espace, dans des éclairages abstraits, ont toujours une étrange puissance évocatrice ».

Les reproductions du catalogue ont été photographiées par Jean-Charles Quéffelec, responsable du studio vidéo-son à l’École de design Nantes Atlantique.

32 réponses à “De l’idée à la forme, exposition Porza, Musée Galliera, 1939

  1. Thank you so much for the above article of the Porza exhibit at the Galliera Museum, in 1939. It is very valuable for the history and for the museums. I did forward it to as many people as possible. We are forming a Porza group in Lugano, Switzerland. We are looking for students that wish to research in the German part of Switzerland and Italy.
    I also contacted the son of Werner von Alvensleben who lives in Geneva. His name is Bodo Giovanni and he just finished writing a book. I wonder if he wrote also about the Porza!
    I am full of enthusiasm.
    Claudia

  2. Chère Madame Leboeuf,

    Je suis très impressioné par votre article concernant la Porza et mille mercis pour toutes vos recherches. Je susi né dans le village de Porza.

    Bodo G. von Alvensleben fils de feu Werner Alvo von Alvensleben,

  3. Merci à Claudia et à monsieur von Alvensleben pour ces encouragements. Je serais ravie d’apprendre que des recherches sont en cours sur ce mouvement qui mériterait d’être plus connu.
    Jocelyne Le Boeuf

  4. Superbe article, très bien structuré, plein d’informations et de recherche, illuminant pour les amoureux de l’art. J’ai entendu parler de l’association Porza grâce à Madame Bernasconi (fille di grand sculpteur Bernasconi), et je vous remercie pour ces détails. Aymone Poletti, Lugano

  5. Gentile Signora Leboeuf,

    Sono parte del nuovo gruppo Porza che si e’ aperto qui a Lugano presso il Museo Mario Bernasconi. Grazie Mme Leboeuf per le sue preziose informazioni. Il gruppo fara’ del suo meglio per far conoscere la Porza qui nel luogo dove ha iniziato.
    Marily Crivelli

  6. Je me rappelle avec tendresse de toutes les histoires que mon grand-père Werner-Alvo raccontait sur l’organisation Porza qu’il avait
    fondée avec ses amis Mario Bernasconi et Jaques Viénot, au bénéfice des renconres entre hommes de science, de culture et de l’art et
    sans différences de croyance ou de race.

    J’étais assez petit à l’époque, j’avais 7 ou 8 ans, et ce qui me fascinait surtout était le logo de la Porza: un triangle isoscèle
    assez plat de couleur bleu ciel et avec un beau soleil jaune-doré au milieu, imprimé en relief sur un précieux papier à écrire!

    Bodo von Alvensleben

  7. Tous mes compliments et un grand merci à mon amie Claudia Bernasconi et à Madame JocelineLeboeuf, qui avec leur passionant travail de recherche nous font revivre ce grand mouvement artitique qui était la PORZA ainsi que ces personnages fascinants qui ne devraient jamais tomber dans l’oubli. Je garderai toujour un gran souvenir de mon Gran-Père Werner Alvo et aussi du grand artiste Mario Bernasconi que j’ai coutoié souvent en Tessin avec mes parents et pour lequel j’avais posé pour una petite scupture, qui malheuresement est allé perdue.
    C’est une grande chance de pouvoir revivre de tels moments et je reste très impatiente des futurs developpenments qu’on attent à Lugano.

    elena de marchi
    (fille de Mario et Ingola GASPERI von Alvensleben

  8. Da una vecchia Rivista della Porza (conservata al Museo Mario Bernasconi) si rendono noto due importanti eventi:
    Il primo annuncia che il 6 marzo 1928, si e’ tenuto il gran ballo di “Prominenti” all’Hotel Knie di Berlino, con la prima mostra della Porza.
    Il secondo annuncia che il 25 marzo, ha avuto luogo la seconda mostra, nella sede della societa’ Porza di Berlino, la bella e vasta dimora di Werneralvo von Alvensleben, alla Reichstrasse 99 a Charlottenburg.

    Durante i preparativi di questa importante seconda mostra, Mario Bernasconi da Berlino scrive in data del 21 marzo, una lettera al suo amico Arthur Bryks annunciandogli:

    Io, fissai come d’accordo i tuoi carboncini e sono belli e stanno tanto bene, con la cornice! Tutto l’insieme lega bene.
    Scrivimi,
    un abbraccio fraterno,
    da Mario.

    Arthur Bryks, pittore russo oggi famoso, si e’ unito a Werner von Alvensleben e a Mario Bernasconi. I tre insieme nel 1923, hanno ideato e fondato l’associazione Porza.

    Per la seconda mostra a Berlino, i membri della Porza sono aumentati con l’adesione di numerosi membri che in gran parte sono oggi famosi pittori, scultori, scrittori, poeti e architetti. Insieme ai fondatori figuravono alla mostra: lo scultore Matare’, il pittore Max Dungert, Kaethe Kollwitz, Marianne Werefkin, Alexej Jawlensky, Klein, Muche, Nicolay Wassillieff, Otto Niemeyer, Arthur Segal, lo scrittore Carl Zuckmayer, del quale Mario Bernasconi espone il ritratto. C’e’ da aggiungere che in quell’ambito oltre a teatro e concerti si tenevano pure interessanti conferenze.
    Claudia Bernascon

  9. Vielen Dank Mme Leboeuf für den sehr interessanten Artikel über die Geschichte der « Porza » in Frankreich.
    Ich bin Mitglied der neuen Porza-Gruppe in Lugano und recherchiere aktuell zu diesem Thema in Deutschland.
    Mit bestem Gruß
    Ingrid Hasskerl

  10. Da una vecchia Rivista della Porza (conservata al Museo Mario Bernasconi) si rendono noto due importanti eventi: Il primo annuncia che il 6 marzo 1928, si e’ tenuto il gran ballo di “Prominenti” all’Hotel Knie di Berlino, con la prima mostra della Porza. Il secondo annuncia che il 25 marzo, ha avuto luogo la seconda mostra, nella sede della societa’ Porza di Berlino, la bella e vasta dimora di Werneralvo von Alvensleben, alla Reichstrasse 99 a Charlottenburg. Durante i preparativi di questa importante seconda mostra, Mario Bernasconi da Berlino scrive in data del 21 marzo, una lettera al suo amico Arthur Bryks annunciandogli: Io, fissai come d’accordo i tuoi carboncini e sono belli e stanno tanto bene, con la cornice! Tutto l’insieme lega bene. Scrivimi, un abbraccio fraterno, da Mario. Arthur Bryks, pittore russo oggi famoso, si e’ unito a Werner von Alvensleben e a Mario Bernasconi. I tre insieme nel 1923, hanno ideato e fondato l’associazione Porza. Per la seconda mostra a Berlino, i membri della Porza sono aumentati con l’adesione di numerosi membri che in gran parte sono oggi famosi pittori, scultori, scrittori, poeti e architetti. Insieme ai fondatori figuravono alla mostra: lo scultore Matare’, il pittore Max Dungert, Kaethe Kollwitz, Marianne Werefkin, Alexej Jawlensky, Klein, Muche, Nicolay Wassillieff, Otto Niemeyer, Arthur Segal, lo scrittore Carl Zuckmayer, del quale Mario Bernasconi espone il ritratto. C’e’ da aggiungere che in quell’ambito oltre a teatro e concerti si tenevano pure interessanti conferenze. Claudia Bernascon

  11. Dear Mme Leboeuf,
    I like to thank you for the above article:
    « De l’idee a la forme, exposition Porza Musee Galliera, 1939 » and also for the previous one:
    « Internationalisme and humanisme after the First World War, the Porza Association ».
    I was so pleased to learn so much more about the Porza movement in France, the beautiful land I visited when I was a student at the Franklin College in Lugano.
    Jacques Vienot is a great charismatic person.

    Best regards from Florida,

    Donna Vita McGivney
    grand-daughter of sculptor Mario Bernasconi

  12. Vorrei oggi scrivere alcune righe su Werneralvo von Alvensleben che nacque a Kassel il 1. 8. 1889 e mori’
    a Bioggio presso Torricella il 24. 3. 1962.
    Da un bel volantino uscito l’anno scorso, inviato da parte del figlio Bodo a tutti i parenti e amici si annuncia una Mostra commemorativa per il 121esimo della nascita di Werneralvo von Alvensleben.
    Si legge:
    La sua passione per l’arte gli fece amare a volte di essere un poeta, a volte un pittore e sempre un grande maestro di giardini.
    Discendente per via materna dal fondatore e primo Landamanno di San Gallo, Mueller von Friedberg, negli anni ’30 assunse con tutta la sua famiglia la cittadinanza Svizzera. Visse a Porza, a Cadempino e a Torricella.
    Fondo’ con l’artista Ticinese Mario Bernasconi quell’allora vasto movimento artistico internazionale chiamato Porza del quale furono illustri membri personaggi come Einstein, Max Reinhart, Robert Flaherty, Maurois, Mauriac e molti altri.
    Alle sue tele si dedico’ per quasi 50 anni, sempre nell’incanto dei paesaggi locali, dei fiori, delle nature morte, dei ricordi, dei sogni, dei colori autunnali che hanno sempre contraddistinto la vivacita’ delle sue opere.
    Werneralvo viveva in simbiosi con la natura che riaccendeva ogni giorno la sua incrollabile positivita’ e la sua eterna gioia di vivere.
    Questi dipinti parlano del suo modo di essere e di vedere il mondo e la vita. Essi trasmettono quella bellezza a volte trascurata di questo meraviglioso angolo di paradiso che aveva scelto come sua seconda patria, il Ticino.
    Le sue tele esprimono il grande amore per questa terra che sempre lo ispiro’ e che egli seppe cosi’ bene esaltare.
    Egli amo’ sempre la vitra e fu amato da molti.
    17 suoi dipinti sono esposti al Ristorante Battello di Caslano sino fine giugno.
    Questa mostra e’ organizzata in sua memoria dai suoi nipoti.
    E stata una grande gioia rivedere le opere di Werneralvo dopo cosi’ tanti anni. Con esse tanti bei ricordi.
    Claudia Bernasconi

  13. Une recherche sur la Porza est une ‘mesure d’urgence'(traces et témoins vont se perdre)due, pour l’interêt que l’ internationalisme et humanisme artistique à su susciter jadis en Europe et serait d’autant plus nécéssair aujourd’hui

  14. Colgo il messaggio infoirmativo di Claudia Bernasconi in merito alla realtà di PORZA al tempo della sua fondazione e attività anteguerra e colgo il gesto di sensibilizzazione ad una sorta di rifondazione e di promozione della attività oggi. Informo gli amici di Novazzano (CH-Ticino) che pensano possano avere un interesse a fecondare impulsi e sviluppi. Grazie amica Claudia per il tuo amore verso la cultura e l’arte e grazie per
    promuovere nella rievocazione del ricordo e nell’informazione, impulsi verso IL NUOVO.

  15. Je suis un jeune hôteleir qui travail à Ascona, petit village pittoresque au bord du Lac Majeur, au Tessin. Ascona était une fois très connue au niveau touristique grace aux artistes, écrivains, peintres, etc.

    J’ai appris de l’association « Porza » part Claudia Bernasconi et Bodo von Alvensleben. Je crois qu’il serait intéressant pour les tessinois et pour le tourisme du Tessin donner plus de connaissance au « Porza ». Comme hôtelier, j’ai trouvé intéressant le but d’une association qui aidaient les artistes. Christian Witzig, Ascona

  16. ho avuto modo di vedere alcuni carboncini ,pitture ad olio e documenti di un pittore di nome Bryks .sicuramente la sua lingua era il tedesco e ha vissuto per un periodo nella campagna toscana.Mi piacerebbe sapere se si tratta dello stesso Arthur Bryks che fece parte di Porzia ,come posso vedere i suoi lavori?cui d

  17. Il ventesimo secolo era iniziato

    in un clima di ottimismo, ed erano

    molte le iniziative culturali e filantropiche

    che si erano sviluppate sull’onda delle

    idee progressiste della ‘Belle Epoque’.

    Ricordo che circa 30 anni fa ho curato

    presso un editore comasco che lavorava

    per Max Huber alcune ristampe di libri

    che parlavano di questo argomento e

    sono rimasto molto impressionato

    dal clima sereno e positivo che caratterizzava

    il pensiero di questo periodo.

    Purtroppo poi la due guerre hanno

    cancellato anche la memoria di

    quelle persone meravigliose che

    formavano iniziative come quella di

    Porza.

    OSCURE IDEOLOGIE CHE SI SONO

    COMBATTUTE TRA DI LORO PER DECENNI

    HANNO COPERTO E SOFFOCATO LE IDEE

    POSITIVISTE E UMANISTE COME ERBACCE

    INFESTANTI CHE SOFFOCANO I FIORI DELICATI

    DI UN PREZIOSO GIARDINO.

    Ben vengano dunque tutte quelle occasioni

    di far rivivere le idee concepite da questi

    pensatori illuminati.

    Pietro Tambini
    ortizdrogo@virgilio.it

  18. Ho letto con grande interesse l’articolo sulla Porza (di cui fortunatamente già sapevo qualcosa grazie a Claudia e all’articolo apparso sulla Regione) e penso che i suoi fondatori furono davvero dei precursori, visto che siamo ora arrivati alla globalizzazione totale ma non (purtroppo) degli scambi artistici. Penso che rilanciare l’iniziativa sarebbe davvero una cosa molto bella, interessante, stimolante e arricchente per tutti gli artisti e creatori.
    Moreno Macchi, Ginevra

  19. Ho avuto molto piacere ricevere l’interessante articolo riguardante Mario Bernasconi e la Porza. Spero che la lettura da parte di molti ticinesi
    possa aiutare quella doverosa sensibilizzazione culturale.

    Prof. Manrico Zoli

    manrzol@tin.it

  20. Avevo avuto notizia della Porza una cinquantina di anni fa, quando avevo realizzato, con il compianto Aldo Patocchi, un servizio televisivo sulle opere di Mario Bernasconi. L’idea non venne realizzata per diversi ostacoli politici interposti.
    Recentemente, grazie a Claudia Bernasconi, il tema mi è tornato alla memoria e mi sono messo alla ricerca di quello che della Porza c’era in Italia.
    Ovviamente non è cosa facile, dato il tempo trascorso, la perdita o la distruzione dei documenti (la II Guerra Mondiale, poco distante da dove ora abito, Pontremoli -Massa Carrara, passava la Linea Gotica) e testimoni non più recuperabili.
    Spero che qualcuno possa aiutarmi!
    Ugo

  21. Sono un nipote di fu Arthur Bryks e vivo a Lugano (vicino a Porza).
    L’unica figlia di Bryks è tuttora vivente (nel Mendrisiotto), così come lo sono i suoi due nipotini (la maggiore vive in quel di Ginevra, il minore a Roma).
    Se qualcuno desidera informazioni
    suppletive può rivolgersi al citato indirizzo e-mail, ripeto:
    androman@bluewin.ch
    di Beni Sascha Horowitz

  22. Signor Horowitz,
    sono molto riconoscente per l’informazione e la ringrazio tanto.
    Ho gia’ scritto a l’indirizzo che lei mi ha dato e spero di avere una risposta. Vivo in Florida ma vengo ogni tanto a Lugano. spero un giorno di fare la sua conoscenza e poter parlare di Arthur Bryks.
    Grazie nuovamente,
    Claudia

  23. Sono uno dei nipoti di Arthur Bryks. Ho intrapreso solo recentemente un’opera di riordine e riscoperta del lavoro artistico di mio nonno. Avrò a breve il piacere di incontrare la signora Claudia Bernasconi e spero che insieme potremo collaborare per una retrospettiva sull’Associazione Porza. Sto ricostruendo la biografia di mio nonno e trovo quel periodo 1915-1940 assolutamente affascinante. Mi interesserebbe contattare la Signora Giovanna Carcasci per sapere dove ha avuto modo di vedere le opere di Arthur Bryks come sono interessato a qualsiasi altra persona che mi può dare informazioni sulle opere di mio nonno che si sono sparse per lo più nel mondo.
    Grazie per la vostra attenzione ed in particolare voglio ringraziare la Signora Bernasconi per il suo entusiasmo e lavoro di tutti questi anni per mantenere vivo il ricordo di quegli anni. Livio

  24. Il fatto d’aver trovato la discendenza di Arthur Bryks tramite questo prezioso Blog di Jocelyne Leboeuf e’ veramente grandioso. Ora, i tre ideatori della Porza possono essere soddisfatti, ognuno di loro ha una continuita’ e questa permettera’ ai figli ed ai figli dei figli di trovare il modo insieme, collaborando con amore…di realizzare una mostra dedicata alla « Porza ». Questo e’ l’augurio!
    Claudia Bernasconi

  25. Does anyone know the life dates of Arthur Bryks? The web produces two years of birth (1890/1894). The year of his death seems to be even more enigmatic – once I found 1970, according to other sources it does not seem to be known at all. I’m editing a book on Reinhard Schmid (later Schmidhagen), a German painter who lived in Porza from 1936 to 1938 and mentioned Arthur’s wife Vena Bryks (née Weinmann, 1896-1942 ??) in his memoirs.

    with kind regards
    Till R. Lohmeyer

  26. Mrs. Till Lohmeyer, you may want to contact the grandson of Arthur Bryks, for the informations you need. His name is Livio Negri and his e-mail is: livio.negri@mclink.it Hope to be of some help to you. You are editing a book on Reinhard Schmid. My father, the sculptor Mario Bernasconi made a very good portrait of Reinhard Schmid. At the museum I also have letters by him to my mother in the years 1930. Best regards Claudia Bernasconi

  27. Sono anni che ho lavorato e spinto per far riconoscere in Tiicino questa Associazione Internazionale legata a Mario Bernasconi (che ne fu uno dei fondatori).

    Grazie alla giornalista Elena Spoerl , Prof. Jocelyn Le Boeuf , al Dr. Mara Folini e Prof. Giuseppe Curonici ora su Rete due « Chi assaggia rimane » di Elisabeth Camozzi appare questo programma.

    Questo contribuira a fare conoscere »La Porza » anche in Ticino.

    http://www.rsi.ch/rete-uno/programmi/intrattenimento/chi-assaggia-rimane/Werner-Alvo-von-Alvensleben-7779623.html

  28. This is an oil portrait of the artist Reinhard Schmidhagen made in 1940 by Irma Bernasconi Pannes. The painting is now in the museum archive in Lugano. A second portrait of Reinhard Schmidhagen in terracotta, is at the moment in Zurich Switzerland, as part of an inheritance, the portrait being assigned to the museum Mario Bernasconi.
    I received from a museum in Germany a request of information for these works of art and hope this will be of help.

Répondre à Donna Vita McGivney Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *