Conférence au Stereolux « lumière, interactivité et immersion »

Métiers Interactivité
Programmes Cycle bachelor

Mercredi 4 Novembre, 18h-20h30 :

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Nous entrons dans une salle de spectacle, et nous nous retrouvons au centre de trois écrans : le premier est tout naturellement en face, sur scène; les deux autres sont placés de chaque coté de l’écran principal.

Cette conférence a pour thème la lumière interactive et immersive, modifiant ainsi les règles de scénographie des spectacles. Tomek Jarolim,designer d’interaction et scénographe lumière, et Annie Leuridan,éclairagiste et artiste plasticienne, tentent de répondre aux problématiques qu’apportent la lumière interactive sur nos perceptions.

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Tomek Jarolim commença par nous présenter les travaux réalisés durant le workshop “Lumière interactives – creative coding pour le spectacle vivant” qu’il encadra les 3 et 4 novembre, sur le logiciel Processing.

Puis, Annie Lauriden parla de son approche de la lumière ainsi que de son métier. Elle présenta ses projets de spectacle.

 

Le workshop “lumière interactive” s’organisa de manière à former des groupes de travail composés de développeurs, d’éclairagistes, de plasticiens et de vidéastes, afin de créer des équipes pluridisciplinaires.

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 Le premier des projets qui fut présenté montrait une installation lumineuse et sonore qui s’appuyait sur un  enregistrement d’une machine à café. En fonction de l’intensité du son, la lumière et les couleurs s’étalaient  sur les écrans. Les trois écrans étaient connectés et n’en formaient donc qu’un seul. Par exemple, lorsque la  lumière était au maximum, elle s’étalait sur les écrans latéraux. Une belle expérience immersive, chaude et  tonifiante.

Le second projet, réalisé par Jean-Baptiste Gérard, étudiant en design d’interactivité, jouait sur la profondeur de la pièce par l’intermédiaire d’un point de fuite. Dans cette création, on pouvait voir une succession de bandes blanches et noires sur deux murs virtuels, divisés dans leur longueur. Et lorsque ces bandes rentraient en contacts avec leur valeur respective, un son se produisait. Comme les bandes défilaient chacune dans des directions opposées et que le rythme était soutenu, le son était rapide et saturé. Ce travail était encore en phase de recherche, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

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Le troisième travail consistait à utiliser un Leap Motion qui détectait les mouvements de la main et des doigts. Le projet était d’utiliser cet outil afin d’interagir avec les lumières et les projecteurs de la salle de spectacle; le but étant de maîtriser l’intensité, la couleur et le nombre de projecteurs. Pour interagir, on ouvre nos paumes de main, et on aligne nos doigts, en variant le nombre, au dessus de la Leap Motion.

 

Lors de la démonstration, l’étudiant en design d’interactivité Benjamin Carrier variaient le nombre de doigts afin de maîtriser le nombre de projecteurs allumés, et l’intensité de la lumière.

Workshop

Ci-dessus, nous pouvons voir à gauche, Benjamin Carrier étudiant à Nantes Design Atlantique et à droite l’intervenant du workshop, Tomek Jarolim.

 

On peut imaginer ce même type de système durant des concerts ou des spectacles, avec les artistes qui interagissent eux-mêmes avec la lumière, sur scène.

 

Suite à la présentation de Tomek  Jarolim, Annie Leuridan nous fit part de son expérience dans le monde du spectacle et de la lumière interactive.

 

Annie Leuridan commença par nous présenter son approche de la lumière, elle nous parlait de la vision scientifique et des impacts qu’elle pouvait avoir sur notre organisme, sur notre peau et nos sensations. La lumière est un élément qui est en constant changement, d’autant plus lorsqu’il s’agit de la lumière naturelle. Annie Leuridan affirme préférer travailler avec la lumière naturelle de part ces qualités variables, esthétiques et chaleureuse. Elle nous transmit alors quelques unes des ses anecdotes et de ses expériences. Elle dut par exemple travailler sur un spectacle chorégraphique qui l’obligea par les conditions d’éclairage à travailler uniquement avec la lumière du jour. Elle exploita donc le coucher du soleil qui changea la luminosité de la salle. Lorsqu’elle dut reproduire ses spectacles dans une salle où il n’existait que des lumières artificielles, son challenge était alors de modifier le spectacle puisqu’elle ne pouvait reproduire les conditions originelles et utiliser d’autres outils. Cette expérience montre bien que travailler avec une lumière naturelle ou artificielle est totalement différent.

 

Annie Leuridan nous transmit ensuite ses influences artistiques.

Notamment, les œuvres de Veronica Janssens, qui travaillaient sur la rapidité des changements de couleurs. Les dispositifs in situ de l’artiste explorent l’approche de notre corps à l’espace. Elle confronte le spectateur, en l’immergeant dans des environnements et installations qui provoquent une expérience directe, physique et sensorielle. A travers des installations minimalistes,  ses œuvres ont pour objectif de déstabiliser les habitudes perceptives. Elles peuvent mêler couleur et brouillard, le visiteur est plongé dans une installation dont il ne connaît pas son étendue, il est au centre dans un univers céleste, voir irréel.

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James Turell est un autre artiste qui travaille sur les installations lumineuses et immersives. Il déstabilise les sens du spectateur en mettant en place des fausses perspectives.

Selon James Turell, la nature de son travail est de manipuler la lumière. Il ne s’intéresse pas à donner une image, mais veut surtout travailler sur la perception du spectateur et ce qui en résulte. Il est intéressé par la vision intérieure que l’installation provoquera. Le visiteur fait donc l’expérience de la lumière, du temps qui passe, de sa relation au monde. Une expérience très contemplative et magique bien que très simple.

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Durant l’exposition de James Turell dans le Solomon R. Guggenheim Museum en Juin 2013, l’artiste joue entre la lumière artificielle et naturelle pour créer une ambiance dramatique au sein du musée, comme vous pouvez le voir ci-dessus.

 

Les deux artistes ont un point commun, ils travaillent sur les environnements lumineux immersifs qui vont envahir le spectateur. Cette vision se rapproche de celle d’ Annie Leuridan.

 

La lumière joue donc un rôle important dans notre perception des espaces; en effet, cette conférence nous a fait comprendre que l’on pouvait jouer sur la profondeur, sur les sensations, les impressions. La lumière tient un rôle important dans l’immersion et l’interaction durant les concerts et les installations.

 

sources :

Site : thisissocontemporary.com Article :  Ann Veronica Janssens Auteur :Date :

Lien : http://www.thisissocontemporary.fr/ann-veronica-janssens/

 

Site : lefigaro.fr Article : James Turrell – Sculpteur de lumière Auteur : Laetitia Cénac Date : 19 novembre 2010Lien : http://madame.lefigaro.fr/art-de-vivre/james-turrell-sculpteur-de-lumiere-191110-29539

 

Site : Bustler Article : Coming this June : Mas Turell Reimagines FLW’s Guggenheim Rotunda,  Auteur : Date : 20/05/2013

Lien : http://www.bustler.net/index.php/article/coming_this_june_james_turrell_reimagines_flws_guggenheim_rotunda/

 

Réalisé par Saline Pineau & Kévin Scotet

étudiants en 2ème année en design d’interactivité

 

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